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Hier demain

by MiK

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    Hier demain reprend les poèmes de jadis en chansons de MiK Landry.
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1.
Invitation au voyage Mon enfant, ma soeur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l'ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l'âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l'humeur est vagabonde ; C'est pour assouvir Ton moindre désir Qu'ils viennent du bout du monde. - Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D'hyacinthe et d'or ; Le monde s'endort Dans une chaude lumière. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
2.
Les roses de Saadi J'ai voulu ce matin t’apporter des roses ; Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes Que les noeuds trop serrés n'ont pu contenir N’ont pu contenir Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées. Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ; Ne plus revenir La vague en a paru rouge comme enflammée. Ce soir, ma robe encore est tout embaumée... Respires-en sur moi l'odorant souvenir. Respires-en sur moi
3.
Qu'en avez-vous fait Vous aviez mon coeur, // Moi, j'avais le vôtre : Un coeur pour un coeur ; // Bonheur pour bonheur ! Le vôtre est rendu, // Je n'en ai plus d'autre, Le vôtre est rendu, // Le mien est perdu ! Où ça? La feuille et la fleur // Et le fruit lui-même, La feuille et la fleur, // L'encens, la couleur : Qu'en avez-vous fait, // Mon maître suprême ? Qu'en avez-vous fait, // De ce doux bienfait ? En effet. Savez-vous qu'un jour // L'homme est seul au monde ? Savez-vous qu'un jour // Il revoit l'amour ? Vous appellerez, // Sans qu'on vous réponde ; Vous appellerez, // Et vous songerez !... À moi! Vous viendrez rêvant // Sonner à ma porte ; Ami comme avant, // Vous viendrez rêvant. Et l'on vous dira : // « Personne !... elle est morte. » On vous le dira ; // Mais qui vous plaindra ?
4.
Soir d'hiver 02:16
Soir d'hiver Ah! comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! comme la neige a neigé! Qu'est-ce que le spasme de vivre A la douleur que j'ai, que j'ai. Tous les étangs gisent gelés, Mon âme est noire! Où-vis-je? où vais-je? Tous ses espoirs gisent gelés: Je suis la nouvelle Norvège D'où les blonds ciels s'en sont allés. Pleurez, oiseaux de février, Au sinistre frisson des choses, Pleurez oiseaux de février, Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses, Aux branches du genévrier. Ah! comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! comme la neige a neigé! Qu'est-ce que le spasme de vivre A tout l'ennui que j'ai, que j'ai...
5.
La ballade des dames du temps jadis Dites-moi, où n’en quel pays, Est Flora la belle romaine Archipiades ni Thaïs Qui fut sa cousine germaine ? Écho parlant quand bruit on mène Dessus rivière ou sus étang Qui beauté eut trop plus qu’humaine ? Mais où sont les neiges d'antan ? Où est la très sage Héloïse Pour qui châtré fut et puis moine Pierre Abélard à Saint-Denis ? Pour son amour eut cette essoyne Semblablement où est la Reine Qui commanda que Buridan Fut jeté en un sac en Seine ? Mais où sont les neiges d'antan ? La reine blanche comme lys Qui chantait à voix de sirène, Berthe au Grand Pied et Alix, Haremburgis qui tint le Maine, Jeanne, la bonne Lorraine Qu’Anglais brûlèrent à Rouen, Où sont-elles, Vierges souveraines ? Mais où sont les neiges d'antan ? Prince, n’enquerrez de semaine Ou cette année, où elles sont, Qu’à ce refrain ne vous ramène : Mais où sont les neiges d'antan ?
6.
Hier 01:53
Hier Qui sait si les fleurs Exilées sur le sol Dans l’abîme du rêve Ont fait un tel ravage Que ma pauvre mémoire Au soleil excessif Comme le vent varie Devenait cendre et poudre Hier, ma chère Hier j’entendais les tambours Hier, l’enfer Marchait sur mon amour En notre confrérie Des profondeurs du gouffre Oh compagnons de voyage Personne ne s’en rie C’est l’obscur ennemi Qui hante la tempête Et nous prend clairsemés De ces mers inconnues L’automne des idées Qu’est devenu mon cœur Taillé dans l’or massif Et que j’ai tant aimé Sur les gouffres amers L’immuable cercueil L’emporta dans les rêves D’un ténébreux orage Aime-moi, où que tu sois Aime-moi, qui que tu sois Car hier, hier, est derrière… toi!
7.
L'albatros 01:58
L'albatros Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. Oh hé, oh hé! Qui est l’albatros? Oh hé, oh hé! Cet oiseau atroce Oh hé, oh hé, oh! Qui est l’albatros? Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
8.
L'Ennemi 03:44
L’Ennemi, Baudelaire Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage, Parsemé ça et là de brillants soleils; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. Voilà que j’ai touché l’automne des idées, Et qu’il faut employer la pelle et les râteaux Pour rassembler à neuf les terres inondées, Où l’eau creuse des trous grands comme des tombeaux. Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve Trouveront dans ce sol lavé comme une grève Le mystique aliment qui ferait leur vigeur? Ô douleur! Ô douleur! Le Temps mange la vie, Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le cœur Du sang que nous perdons croît et se fortifie!
9.
La Complainte Que sont mes amis devenus Que j'avais de si près tenus Et tant aimés Ils ont été trop clairsemés Je crois le vent les a ôtés L'amour est morte Ce sont amis que vent me porte Et il ventait devant ma porte Les emporta Avec le temps qu'arbre défeuille Quand il ne reste en branche feuille Qui n'aille à terre Avec pauvreté qui m'atterre Qui de partout me fait la guerre Au temps d'hiver Ne convient pas que vous raconte Comment je me suis mis à honte En quelle manière Que sont mes amis devenus Que j'avais de si près tenus Et tant aimés Ils ont été trop clairsemés Je crois le vent les a ôtés L'amour est morte Le mal ne sait pas seul venir Tout ce qui m'était à venir M'est advenu Pauvre sens et pauvre mémoire M'a Dieu donné, le roi de gloire Et pauvre rente Et droit au cul quand bise vente Le vent me vient, le vent m'évente L'amour est morte Ce sont amis que vent emporte Et il ventait devant ma porte Les emporta
10.
Le Vaisseau d’or Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif : Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues ; La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues, S'étalait à sa proue, au soleil excessif. Mais il vint une nuit frapper le grand écueil Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène, Et le naufrage horrible inclina sa carène Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil. Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes Révélaient des trésors que les marins profanes, Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés. Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ? Qu'est devenu mon cœur, navire déserté ? Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve ! Qu’est-devenu mon cœur, dans l’abîme du Rêve?
11.
Ballade des pendus de François Villon Frères humains qui après nous vivez, N'ayez les coeurs contre nous endurcis, Car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis. Vous nous voyez attachés cinq, six : Quant à la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s'en rie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! La pluie nous a débués et lavés, Et le soleil desséchés et noircis ; Pies, corbeaux, nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais nul temps nous ne sommes assis ; Puis çà, puis là, comme le vent varie, À son plaisir sans cesser nous charrie, Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! Prince Jésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie : À lui n'ayons que faire ni que soudre. Hommes, ici n'a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
12.
Demain 02:49
Demain Aimer à loisir, aimer à mourir Écho parlant dans ma vie amère L’humeur vagabonde Je revois l’amour Des ceintures closes sur l’âme en secret L’odorant souvenir d’un monde qui s’endort Les plus rares fleurs et les roses envolées Oh neiges d’antan, pleurez mes roses Qu’en avez-vous fait du spasme de vivre? Vous me laissez las de vos voix de sirènes Les frissons des choses brûlèrent, hier Des soleils couchants, amis comme avant Ah, tout l’ennui, que j’ai, que j’ai Où vis-je? Où vais-je? Demain Maintenant qu’hier est entre mes mains Comment vais-je m’aimer? Où vis-je? Où vais-je? Demain Maintenant que la fleur est entre mes mains Comment vais-je l’aimer? Petite fleur Donne-moi l’odeur De ton amour Pour mon humeur Vagabonde Où vis-je? Où vais-je? Demain Maintenant que l’amour est entre mes mains Comment vais-je l’aimer? Où vis-je? Où vais-je? Demain Maintenant que la fleur est entre tes mains Comment vais-je t’aimer?

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Chansons de demain des poèmes d'hier, ce qui crée l'aujourd’hui.

credits

released September 1, 2017

Tous droits réservés ©MiK Landry 2017

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MiK Québec

MiK est un créateur indépendant de mots, de sons, d'images et de jeux vidéos, d'abord versé dans la poésie.

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